Lamuraille, terminĂ©e par un Ă©boulement de roches, venait mourir en pente douce sur la lisiĂšre de la forĂȘt. C'Ă©tait comme un escalier naturel (Verne, Île myst., 1874, p. 31). La tĂȘte du lac se dessine. C'est un golfe d'eau bleue qui vient mourir Ă  Annieavait eu l’occasion de rencontrer la vedette le 15 octobre, un autre rĂȘve qui figure sur sa liste de souhaits Ă  rĂ©aliser avant de mourir. Elle a tentĂ© aussi fort que possible d Peude sujets nous remuent aussi intimement. La mort ne se pouvant regarder en face (selon le mot connu de La Rochefoucauld), les deux sƓurs Emmanuelle et Pascale (Sophie Marceau et GĂ©raldine Pailhas) repoussent d’abord avec horreur la demande, formulĂ©e dans un souffle par leur pĂšre (AndrĂ© Bernheim, jouĂ© par AndrĂ© Dussollier) de l Vay Tiền Nhanh. Qu’entend-on par acharnement thĂ©rapeutique ? LĂ©gislations sur les malades en fin de vie et application des lois Que dit la loi sur l’euthanasie en France ? Quels sont les pays qui acceptent le suicide assistĂ© ? Peut-on refuser un traitement mĂ©dical ? Tous les articles sur la fin de vie La loi relative aux droits des malades et Ă  la qualitĂ© du systĂšme de santĂ© est datĂ©e du 4 mars 2002. Elle stipule que le patient a le droit d’ĂȘtre informĂ© sur son Ă©tat de santĂ© et exige Ă©galement que sans le consentement libre et Ă©clairĂ© de la personne, aucun traitement ni acte mĂ©dical ne peut ĂȘtre pratiquĂ©. Ainsi, la personne malade a le droit de refuser les interventions effectuĂ©es par le corps mĂ©dical si elle juge qu’il pourrait s’agir d’un acharnement thĂ©rapeutique. La loi dite “Loi Leonetti” a Ă©tĂ© mise en vigueur en 2005. Cette loi sur la fin de vie exige l’arrĂȘt de tous les actes mĂ©dicaux poursuivis par une obstination jugĂ©e dĂ©raisonnable. En effet, cette loi ouvre la possibilitĂ© Ă  toute personne majeure d’écrire sur un document ses derniĂšres volontĂ©s grĂące Ă  la rĂ©daction de directives anticipĂ©es. Si le malade n’est pas en Ă©tat d’exprimer sa volontĂ©, il peut dĂ©signer une personne de confiance pour le remplacer. Ainsi, si les traitements en marche n’ont qu’un seul objectif qui est le seul maintien de la vie du malade, ils peuvent ĂȘtre suspendus. Le mĂ©decin, sur dĂ©cision collĂ©giale, doit arrĂȘter les traitements lourds et entreprendre les soins palliatifs pour sauvegarder la dignitĂ© du patient. Qu’entend-on par acharnement thĂ©rapeutique ? Par dĂ©finition, l’acharnement thĂ©rapeutique trouve sa dĂ©finition lĂ©gale dans la loi Leonetti. Il est considĂ©rĂ© comme une obstination dĂ©raisonnable de maintenir le patient en vie et indique le refus de l’utilisation de traitements jugĂ©s disproportionnĂ©s pour le patient par rapport Ă  l’évolution de son Ă©tat de conscience et de son Ă©tat de santĂ©. Il fait entrer en conflit la libertĂ© du patient et son droit de mourir avec la dĂ©cision mĂ©dicale. Elle peut ĂȘtre dĂ©finie comme la limitation et l’arrĂȘt des traitements selon l’article 37 du code de la dĂ©ontologie mĂ©dicale. Il s’agit Ă  la fois d’arrĂȘter les thĂ©rapies entreprises pour le traitement curatif du malade, le traitement artificiel de fin de vie et le traitement de supplĂ©ance vitale comme l’hydratation, mais aussi de limiter les traitements qui s’avĂšrent indispensables comme la rĂ©animation lors qu’un arrĂȘt cardiorespiratoire par exemple. Quand on parle d’acharnement thĂ©rapeutique, on rencontre des difficultĂ©s devant les cas d’euthanasie qui est punie par la loi dans beaucoup de pays. En effet, accepter l’acharnement thĂ©rapeutique pourrait signifier abandonner le traitement vital et laisser mourir le patient. Quand on parle d’euthanasie, cela implique d’entrainer intentionnellement la mort du patient pour le libĂ©rer de souffrances atroces et insupportables. Le code de la dĂ©ontologie mĂ©dicale n’accepte pas l’acharnement thĂ©rapeutique en France, mais il prĂ©conise les soins palliatifs qui permettent de soulager les douleurs et pas de hĂąter le dĂ©cĂšs du malade. Dans ce cas, le mĂ©decin peut utiliser des analgĂ©siques et des antalgiques entrainant une sĂ©dation profonde qui risquent d’accĂ©lĂ©rer le coma irrĂ©versible du patient. La volontĂ© du patient est fortement utile quand on parle d’acharnement thĂ©rapeutique. En effet, la limitation ou la dĂ©cision d’arrĂȘt des traitements lui revient. Il peut l’indiquer dans des directives anticipĂ©es, ses derniĂšres volontĂ©s, ou dĂ©signer une personne de confiance qui prendra la dĂ©cision Ă  sa place quand il sera dans l’incapacitĂ© de parler comme le fait d’ĂȘtre dans le coma. LĂ©gislations sur les malades en fin de vie et application des lois La loi du 9 juin 1999 prĂ©voit que la personne malade peut s’opposer Ă  toute investigation ou thĂ©rapeutique ». Ce droit a encore Ă©tĂ© renforcĂ© par la loi du 22 avril 2005. Les lĂ©gislations sur les patients en fin de vie sont dĂ©signĂ©es dans les trois premiers textes. En 2002, c’est la loi du 04 mars, en 2005, la loi dite de Kouchner et en 2006 c’est la loi dite LĂ©onetti qui est complĂ©tĂ©e par le dĂ©cret 2006-120. Il faut se rappeler que dĂšs 1999, une loi prĂ©voyait l’opposition du patient Ă  toute investigation thĂ©rapeutique. Elle a Ă©tĂ© consolidĂ©e par la loi du 22 avril 2005. Depuis de nombreuses annĂ©es, les sujets de fin de vie sont encore trĂšs dĂ©battus dans la sociĂ©tĂ© française. Le code de la santĂ© publique en parle aussi, voilĂ  pourquoi ces trois premiers textes sont insuffisants selon le lĂ©gislateur. D’autres textes viennent les complĂ©ter dans le rapport du 18 dĂ©cembre 2012. Ils portent une rĂ©flexion en matiĂšre d’éthique sur la fin de vie. La loi du 02 fĂ©vrier 2016 vient parfaire les nouveaux droits en faveur des patients et des malades en fin de vie. Elle entre surtout dans le volet qui respecte la dignitĂ© de la personne humaine. Elle prend en considĂ©ration l’expression de la volontĂ© du malade et autorise la sĂ©dation profonde et continue. Le but final n’est pas de rechercher la mort ou d’accĂ©lĂ©rer le dĂ©cĂšs, mais de rechercher une hypoventilation extrĂȘme. Cependant, la loi n’autorise pas l’euthanasie, les directives anticipĂ©es excluent le suicide assistĂ©. Dans le cas de Vincent Lambert, un homme qui a Ă©tĂ© dans un Ă©tat vĂ©gĂ©tatif pendant 10 ans, la justice et le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s ont vĂ©cu une situation exceptionnelle Ă  cause de l’absence de directives anticipĂ©es. Que dit la loi sur l’euthanasie en France ? La loi est trĂšs claire L’euthanasie active, le fait de donner la mort, est interdit en France. L’euthanasie passive, laisser la nature faire son chemin en soulageant les douleurs, est par contre autorisĂ©e et encadrĂ©e. Quels sont les pays qui acceptent le suicide assistĂ© ? La Belgique est notre voisin qui a lĂ©galisĂ© le suicide assistĂ©. De nombreux Français traversent chaque jour la frontiĂšre pour finir leurs jours Peut-on refuser un traitement mĂ©dical ? C’est le malade qui dĂ©cide et qui peut refuser le traitement mĂ©dical sans que les mĂ©decins puissent s’y opposer Tous les articles sur la fin de vie Les signes de la fin de vie La loi LĂ©onetti Les soins palliatifs Programmes scolaires français Histoire, Lettres - 3e, 1re ‱ Équivalence canadienne Secondaire, 2e cycleIntroductionLe centenaire de la Grande Guerre permet un large renouveau des publications de productions Ă©crites entre 1914 et 1918 d’une part, et sur cette pĂ©riode d’autre part. Pour les premiers carnets de guerre, souvenirs d’anciens combattants, relations Ă©pistolaires, parmi lesquels Ceux de 14, de Maurice Genevoix et Orages d’acier, de Ernst JĂŒnger sont devenus des classiques de la littĂ©rature, ainsi que Generals die in Bed, de Charles Yale Harrison, nĂ© et dĂ©cĂ©dĂ© aux États-Unis mais Ă©levĂ© Ă  MontrĂ©al, d’oĂč il s’enrĂŽla dans la force expĂ©ditionnaire canadienne. Si la combinaison de l’écriture et de l’expĂ©rience guerriĂšre n’est pas nouvelle [
], la PremiĂšre Guerre mondiale introduit, comme dans bien des domaines, la nouveautĂ©. [Ainsi] l’engagement des Ă©crivains dans la guerre aboutit Ă  de nouvelles pratiques tĂ©moigner tout en gardant les outils propres aux Ă©crivains ». Cette guerre bouleverse donc les pratiques des milieux littĂ©raires tout comme les contributions des gens de lettres et elle est la matrice d’un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne des Ă©crivains combattants Ă©crivains devenus combattants, combattants devenus Ă©crivains et Ă©crivains de l’arriĂšre ». Par ailleurs, les diffĂ©rentes formes d’écritures appartiennent Ă  des genres variĂ©s tels que les lettres, les carnets mais aussi les articles de journaux. L’écriture constitue finalement un enjeu Ă  la fois politique, stratĂ©gique, militaire, mais aussi humain et psychologique particuliĂšrement articles de presseDurant la PremiĂšre Guerre mondiale, la presse Ă©crite est un mĂ©dia d’information essentiel. Pour les autoritĂ©s, il s’agit de la contrĂŽler afin de prĂ©server le moral des troupes, des civils et le secret militaire. En France, le dĂ©cret sur l’état de siĂšge suspend la libertĂ© de la presse le 2 aoĂ»t 1914. La censure s’exerce sur tous les journaux qui sont rĂ©guliĂšrement distribuĂ©s avec des espaces blancs correspondants aux articles retirĂ©s voir document 3. La presse devient aussi un outil de propagande au service de l’État les rĂ©cits des combats que l’on trouve dans les journaux officiels diffĂšrent de beaucoup avec les tĂ©moignages, carnets et journaux des tranchĂ©es. Dans ces Ă©crits, l’armĂ©e française est caractĂ©risĂ©e par un vocabulaire valorisant, qui la montre invincible, alors que les Allemands sont rabaissĂ©s et ridiculisĂ©s, notamment par l’inefficacitĂ© de leurs armes voici par exemple ce que l’on peut lire dans L’Intransigeant du 17 aoĂ»t 1914 L’inefficacitĂ© des projectiles ennemis est l’objet de tous les commentaires. Les shrapnells Ă©clatent mollement et tombent en pluie inoffensive. Quant aux balles allemandes, elles ne sont pas dangereuses elles traversent les chairs de part en part sans faire aucune dĂ©chirure. » Dans Le Petit Parisien du 19 janvier 1915, on dĂ©couvre dans une lettre de soldat que les obus allemands ne sont pas si mĂ©chants qu’ils ont l’air d’ĂȘtre ». Une autre lettre du front » publiĂ©e dans Le Matin du 15 septembre 1914, explique que les Ă©clats d’obus vous font simplement des bleus ». Le soldat allemand est tantĂŽt maladroit dans ses tirs L’Intransigeant, 17/08/1914, tantĂŽt d’une barbarie inimaginable, tel que l’on peut le lire dans Le Matin de Paris D’aprĂšs les informations du Corriere della Sera reçues via Londres et via Cologne, on confirme que les barbares vainqueurs d’Anvers ont suppliciĂ© les malheureux prĂȘtres belges Ă  cause de leur refus hĂ©roĂŻque, en les pendant aux cloches comme des battants vivants, la tĂȘte en bas ! ». À l’inverse, le soldat français est d’un hĂ©roĂŻsme Ă  toute Ă©preuve il se dispute avec ses camarades pour monter au front Le Matin de Paris, 15/11/1914 et supporte ses blessures avec gaietĂ© et fiertĂ© L’Intransigeant, 17/08/1914. La baĂŻonnette, souvent personnifiĂ©e, devient une arme qui permet des luttes Ă©piques et chevaleresques » L’Écho de Paris, 10/07/1915. Le registre lyrique et exaltĂ© est privilĂ©giĂ© pour Ă©voquer l’armĂ©e française, comme en tĂ©moigne cet article du Journal 1915 J’en reviens ! Je les ai vus [
]. J’en tremble encore [
] ce que je vous rapporte, c’est le culte de l’homme ayant touchĂ© du doigt le summum des beautĂ©s morales auxquelles une race peut atteindre. Je rentre du monde idĂ©al, et j’ai vu l’ñge d’or ! [
] Quand je suis montĂ© vers Eux, je les plaignais ; quand je reviens, je les envie. » Certains journalistes vont jusqu’à souligner la beautĂ© et parfois le pittoresque des champs de bataille. Du cĂŽtĂ© canadien, retenons La Grande Guerre de Paul Caron. Chroniques d’un lĂ©gionnaire le mĂȘme temps, une presse critique fait son apparition pour dĂ©noncer la propagande et porter un regard sur la guerre moins aveuglĂ© par le patriotisme. La censure est caricaturĂ©e par le personnage d’Anastasie, reprĂ©sentĂ©e avec une immense paire de ciseaux. En 1914, Albert Londres, correspondant de guerre du Matin, popularise l’expression bourrage de crĂąne ». En 1915, Le Canard enchaĂźnĂ© est créé et met peu Ă  peu au point un langage codĂ© en riposte Ă  la propagande antiphrases, dĂ©mentis qui valent confirmations, phrases Ă  l’envers. Voici ce que l’on peut lire dans le Canard enchaĂźnĂ© du 10 septembre 1915 Le Canard enchaĂźnĂ© prend l’engagement d’honneur de ne cĂ©der, en aucun cas, Ă  la dĂ©plorable manie du jour. C’est assez dire qu’il s’engage Ă  ne publier, sous aucun prĂ©texte, un article stratĂ©gique, diplomatique ou Ă©conomique, quel qu’il soit. [
] Le public veut des nouvelles fausses
 pour changer. Il en aura. Pour obtenir ce joli rĂ©sultat, la direction du Canard enchaĂźnĂ©, ne reculant devant aucun sacrifice, n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  passer un contrat d’un an avec la trĂšs cĂ©lĂšbre agence Wolff qui lui transmettra, chaque semaine, de Berlin par fil spĂ©cial barbelĂ©, toutes les fausses nouvelles du monde entier. »Les lettresL’acheminement du courrier est bien sĂ»r difficile durant la PremiĂšre Guerre mondiale le transport des lettres est non seulement ralenti par la saturation des centres de tri et de distribution, mais aussi par la censure. Cependant, l’échange avec les familles Ă©tant primordial pour le moral des troupes, la franchise postale est instaurĂ©e entre les soldats et leur famille dĂšs le 3 aoĂ»t 1914. Afin de simplifier le traitement du courrier et la censure, l’administration militaire va par ailleurs crĂ©er des cartes prĂ©-imprimĂ©es avec des phrases types les soldats n’ont plus qu’à rayer les phrases qui ne correspondent pas Ă  leur situation. On retrouve le travail de la censure sur le courrier des soldats dans le roman La Vie tranchĂ©e, de BĂ©nĂ©dicte des Mazery, qui cite par ailleurs d’authentiques lettres de soldats. Ces lettres, dont on peut aussi trouver des exemples dans le recueil Paroles de poilus, de Jean-Pierre GuĂ©non et Yves Laplume, sont de prĂ©cieux tĂ©moignages sur la vie au front ; Michel Litalien a lui aussi rĂ©uni un ensemble de ces Ă©crits pour le Canada français. MalgrĂ© la censure, les poilus Ă©voquent les effroyables conditions matĂ©rielles dans lesquelles ils se trouvent ils expriment leurs souffrances face Ă  la boue des tranchĂ©es, au manque de nourriture, au froid, aux assauts ennemis, Ă  la peur de la mort
 tout en essayant de rassurer leurs proches. Certaines lettres, trĂšs Ă©mouvantes, sont Ă©crites par des soldats sur le point d’ĂȘtre fusillĂ©s, souvent injustement, pour mutinerie ou dĂ©sertion de poste. On peut ainsi citer la lettre que le caporal Henry Floch, fusillĂ© en 1914, adresse Ă  sa femme avant d’ĂȘtre fusillĂ© voir document 1.Lettre du soldat Maurice Izambard Ă  sa femme, 6 avril 1915. Archives dĂ©partementales de la l’autre cĂŽtĂ©, les familles, essentiellement, les mĂšres, les femmes et les filles, font parvenir au front de leurs nouvelles, souvent accompagnĂ©es de colis trĂšs attendus. Elles Ă©voquent un quotidien bouleversĂ© par le dĂ©part des hommes, notamment leur implication dans les travaux des champs. Enfin, la PremiĂšre Guerre mondiale est Ă  l’origine des marraines de guerre », qui apparaissent en 1915. Il s’agit au dĂ©part d’une institution patriotique des femmes ou des jeunes filles entretiennent une correspondance avec des soldats sans famille et livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes. En effet, pour ces derniers, les colis et les lettres affectueuses reçues par leurs camarades pĂšsent lourdement sur leur moral, et plus particuliĂšrement au moment oĂč la guerre s’enlise. Plus tard, le marrainage » s’étendra au-delĂ  des soldats privĂ©s de famille, et se transformera souvent en relation sentimentale qui n’était pas prĂ©vue au journaux intimes et carnets du frontDe nombreux soldats tiennent des journaux personnels. Ils Ă©crivent durant les pĂ©riodes calmes du front, la nuit, au cours de moments de repos derriĂšre les lignes. Ils consignent leur vie quotidienne dans les moindres dĂ©tails en les illustrant parfois de croquis. Les sentiments et rĂ©flexions exprimĂ©s sont trĂšs variables enthousiasme et exaltation de l’engagĂ© volontaire en dĂ©but de guerre, panique et sentiments d’horreur pour d’autres mobilisĂ©s, rĂ©signation et stoĂŻcisme des vĂ©tĂ©rans
 Nombre de ces journaux nous sont parvenus grĂące aux familles qui les ont conservĂ©s et certains de ces carnets sont mĂȘme devenus de vĂ©ritables Ɠuvres littĂ©raires on peut citer Le Feu, journal d’une escouade, d’Henri Barbusse, paru sous forme de feuilleton dans le quotidien L’ƒuvre Ă  partir du 3 aoĂ»t 1916, ou les diffĂ©rents livres du recueil Ceux de 14 Ă©crits par Maurice Genevoix. CĂŽtĂ© allemand, Ernst JĂŒnger s’inspirera de ses carnets pour rĂ©diger Orage d’acier publiĂ© en 1920. À l’inverse d’un rĂ©cit rĂ©trospectif, l’écriture de ces journaux se situe dans une immĂ©diatetĂ© qui abolit la distance et parfois l’analyse. Cette Ă©criture fait la part belle Ă  l’expression de sentiments et d’émotions trĂšs variĂ©s exaltation, peur, colĂšre, incomprĂ©hension, fascination, rĂ©signation, souffrance
, mise en valeur par de nombreux procĂ©dĂ©s d’écriture Ă©numĂ©rations, accumulations, anaphores, phrases exclamatives et interrogatives
. Il est d’ailleurs intĂ©ressant de constater que les auteurs ayant publiĂ© leurs souvenirs de guerre aprĂšs la fin du conflit utilisent une Ă©criture proche de celle du journal, notamment par l’emploi du temps prĂ©sent c’est le cas de Erich Maria Remarque dans À l’Ouest rien de nouveau publiĂ© en 1929, ou de Jean Giono dans Recherche de la puretĂ© » publiĂ© en 1939. Les Ă©crits intimes de l’arriĂšre ont connu une moins grande postĂ©ritĂ©. Ce genre est en revanche utilisĂ© dans la fiction, qui cherche notamment Ă  faire entendre la voix des femmes, qu’elles soient restĂ©es Ă  l’arriĂšre ou qu’elles se soient plus directement impliquĂ©es. Au Canada, plusieurs romans ont Ă©tĂ© produits par des femmes restĂ©es au pays, dont ceux de Nellie McClung The Next of Kin Those Who Wait and Wonder, 1917 et de Lucy Maud Montgomery Rilla of Ingleside, 1920 mĂ©ritent attention. Le cas de Nellie McClung est particuliĂšrement intĂ©ressant dans son roman, cette pacifiste d’avant-guerre abandonne ses principes, probablement suite au fait que son fils ait choisi de s’enrĂŽler. On note par ailleurs que la plupart des romanciĂšres fĂ©ministes canadiennes vont plus ou moins dans le mĂȘme sens une fois la guerre dĂ©clarĂ©e et leur pays largement engagĂ© dans le 1. Lettre du caporal Henry Floch Ă  sa femmeComme 24 autres poilus injustement accusĂ©s d’avoir reculĂ© devant l’ennemi, le caporal Henry Floch a Ă©tĂ© jugĂ© et fusillĂ© avec 5 autres de ses camarades Ă  VingrĂ©, le 4 dĂ©cembre 1914. Voici sa derniĂšre lettre, adressĂ©e Ă  sa bien chĂšre Lucie, Quand cette lettre te parviendra, je serai mort pourquoi Le 27 novembre, vers 5 heures du soir, aprĂšs un violent bombardement de deux heures, dans une tranchĂ©e de premiĂšre ligne, et alors que nous finissions la soupe, des Allemands se sont amenĂ©s dans la tranchĂ©e, m’ont fait prisonnier avec deux autres camarades. J’ai profitĂ© d’un moment de bousculade pour m’échapper des mains des Allemands. J’ai suivi mes camarades et ensuite, j’ai Ă©tĂ© accusĂ© d’abandon de poste en prĂ©sence de l’ sommes passĂ©s 24 hier au soir au Conseil de Guerre. Six ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  mort dont moi. Je ne suis pas plus coupable que les autres, mais il faut un portefeuille te parviendra et ce qu’il y a te fais mes derniers adieux Ă  la hĂąte, les larmes aux yeux, l’ñme en peine. Je te demande Ă  genoux humblement pardon pour toute la peine que je vais te causer et l’embarras dans lequel je vais te mettre
Ma petite Lucie, encore une fois, vais me confesser Ă  l’instant, et espĂšre te revoir dans un monde meilleur. Je meurs innocent du crime d’abandon de poste qui m’est reprochĂ©. Si au lieu de m’échapper des Allemands, j’étais restĂ© prisonnier, j’aurais encore la vie derniĂšre pensĂ©e, Ă  toi, jusqu’au bout. Henry Floch. Lettre d’Henry Floch, in Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front 1914-1918, sous la direction de Jean-Pierre GuĂ©no. © J’ai Lu, coll. Librio, 2. Lettre de Gaston Biron Ă  sa mĂšreGaston avait 29 ans en 1914. BlessĂ© le 8 septembre 1916, il meurt quelques jours 25 mars 1916 Ma chĂšre mĂšre, [
] Par quel miracle suis-je sorti de cet enfer ? Je me demande encore bien des fois s’il est vrai que je suis vivant ; pense donc nous sommes montĂ©s 1 200 et nous sommes descendus 300 ; pourquoi suis-je de ces 300 qui ont la chance de s’en tirer, je n’en sais rien pourtant j’aurais dĂ» ĂȘtre tuĂ© cent fois et Ă  chaque minute pendant ces huit longs jours, j’ai cru ma derniĂšre heure arrivĂ©e. Oui ma chĂšre mĂšre, nous avons beaucoup souffert. À la souffrance morale de croire chaque instant la mort nous surprendre viennent s’ajouter les souffrances physiques de longues nuits sans dormir ; huit jours sans boire et presque sans manger, huit jours au milieu d’un charnier humain, couchant au milieu des cadavres, marchant sur nos camarades tombĂ©s la veille ; ah ! j’ai bien pensĂ© Ă  vous tous durant ces heures terribles, et ce fut ma plus grande souffrance que l’idĂ©e de ne jamais vous revoir. Nous avons tous deux bien vieilli, ma chĂšre mĂšre, et pour beaucoup, les cheveux grisonnants seront la marque Ă©ternelle des souffrances endurĂ©e ; et je suis de ceux-lĂ . Plus de rire, plus de gaietĂ© au bataillon, nous portons dans notre cƓur le deuil de tous nos camarades tombĂ©s Ă  Verdun du 5 au 12 mars. Est-ce un bonheur d’en ĂȘtre rĂ©chappĂ© ? [
] Gaston Lettre de Gaston Biron, in Paroles de Poilus, Lettres et carnets du front 1914-1918, sous la direction de Jean-Pierre GuĂ©no. © J’ai Lu, coll. Librio, 3. Une caviardĂ©e » du Canard enchaĂźnĂ©Une censurĂ©e du Canard EnchaĂźnĂ© n° 10 du 6 septembre 1916Strictement rĂ©servĂ© Ă  un usage en 4. Le film Entre les lignes Entre les lignes 3232 Hommage aux combattants canadiens de la PremiĂšre Guerre mondiale, ce film fait la chronique du conflit Ă  travers les mots de six participants. Entre les lignes des correspondances intimes adressĂ©es Ă  des proches, on devine l'innommable, toute cette horreur censurĂ©e par la guerre et la par Claude Guilmain, produit par Anne-Marie Rocher© Office national du film du Canada, 2008 Document 5. Lettre ouverte de la FĂ©dĂ©ration nationale de la libre pensĂ©eLe document suivant est une lettre ouverte, c’est-Ă -dire une lettre adressĂ©e Ă  un destinataire prĂ©cis mais dont la publication dans un journal ou sur Internet permet Ă  tous de prendre connaissance de son contenu et, Ă©ventuellement, d’y le PrĂ©sident de la RĂ©publique, M. le Premier ministre, MMM. Les prĂ©sidents de l’AssemblĂ©e nationale, du SĂ©nat, des groupes parlementaires de l’AssemblĂ©e nationale et du SĂ©nat, Lors de la cĂ©lĂ©bration du 80e anniversaire de l’Armistice de 1918, le Premier ministre dĂ©clarait Ă  cette occasion que les mutins de 1917 devaient rĂ©intĂ©grer pleinement notre mĂ©moire collective nationale ». Propos de circonstances ? PrĂšs de quatre ans aprĂšs, force est de constater que les choses sont restĂ©es en l’état. Pourtant, qui pourrait s’opposer aujourd’hui Ă  cette mesure d’élĂ©mentaire justice, alors que les responsables de leur triste sort n’ont jamais Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©s ? Les mutins de 1917 n’étaient pas des dĂ©serteurs. Ils n’abandonnaient pas leur poste. En mai 1917, aprĂšs les offensives meurtriĂšres du Chemin des Dames et du plateau de Craonne, ces soldats exprimaient ainsi leur refus du sacrifice inutile, de l’acharnement sanglant, monstrueux et sans limites qui leur Ă©tait imposé  À ceux-lĂ  il faut ajouter, notamment, les soldats fusillĂ©s sans preuve pour abandon de poste en prĂ©sence de l’ennemi » ou sur le fondement de certificats mĂ©dicaux attestant des mutilations allĂ©guĂ©es Ă  tort comme volontaires, pour fuir les combats. Quels que soient les chiffres dont on dispose aujourd’hui, chacun s’accorde Ă  dire que la rĂ©pression a Ă©tĂ© fĂ©roce. Les fusillĂ©s pour l’exemple sont devenus un des symboles de la justice expĂ©ditive et de l’arbitraire. Il est vrai que certaines mesures individuelles sont intervenues aprĂšs le conflit nouveau procĂšs, rĂ©habilitation, etc. Cependant, la RĂ©publique n’a jamais officiellement reconnu l’injustice criminelle dont, collectivement, ils ont Ă©tĂ© les victimes. Rien n’est venu effacer l’opprobre dans lequel l’histoire les a rejetĂ©s. [
] La RĂ©publique se grandirait en affrontant courageusement son passĂ©. En d’autres circonstances, elle a su rĂ©affirmer son devoir de mĂ©moire. Il n’existe donc aucune raison pour Ă©carter plus longtemps les fusillĂ©s de l’exemple de la rĂ©habilitation dont ils ont Ă©tĂ© privĂ©s jusqu’ici. L’Angleterre, quant Ă  elle, n’a-t-elle pas accompli rĂ©cemment ce pas dĂ©cisif ? C’est pourquoi, Monsieur le PrĂ©sident, notre association, soutenue dans sa dĂ©marche par la FĂ©dĂ©ration nationale laĂŻque des associations des amis des monuments pacifistes, souhaiterait connaĂźtre votre sentiment Ă  l’égard de cette criante injustice et, le cas Ă©chĂ©ant, ce que vous envisagez pour y mettre fin. Notes bibliographie - sitographieBecker Jean-Jacques, Les Français dans la Grande Guerre, Paris, Robert Laffont, Paule du, Le Journal d’AdĂšle, Paris, Gallimard Jeunesse, 1995 nouv. prĂ©sentation 2007.Bourlet MichaĂ«l, Nicolas BeauprĂ©, Écrire en guerre, Ă©crire la guerre, France, Allemagne 1914-1920 », Revue historique des armĂ©es [En ligne], n° 248, Catherine, La Marraine de guerre, Paris, Hachette, 2002 nouv. Ă©d. Le Livre de poche jeu-nesse, 2014.Jean Giono, Recherche de la puretĂ© », PrĂ©face de Lucien Jacques 1914-1945, Carnets de moleskine, Paris, Gallimard, 1939 nouv. Ă©d. 2014.GuĂ©non Jean-Pierre, Laplume Yves dir., Paroles de poilus, Paris, [Tallandier, 1998] Ă©d. Librio Sophie, InfirmiĂšre pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. Journal de GeneviĂšve Darfeuil, Houlgate-Paris, 1914-1918, Paris, Gallimard Jeunesse, Jean-NoĂ«l, Les rumeurs les plus folles », L’Histoire, n° 267 Les hommes et la guerre. HĂ©roĂŻsme et barbarie, juillet 2002, p. Jean-NoĂ«l, Rumeurs, le plus vieux mĂ©dia du monde, Paris, le Seuil, 1987 derniĂšre Ă©d. augm. Points, 2010.Kupferman Fred, Rumeurs, bobards et propagande », L’Histoire, n° 107 14-18 mourir pour la patrie, janvier 1988, p. Arthur Joseph, Souvenirs et impressions de ma vie de soldat 1916-1919, Garand, Michel , Écrire sa guerre. TĂ©moignages de soldats canadiens-français 1914-1919, MontrĂ©al, AthĂ©na, des BĂ©nĂ©dicte, La Vie tranchĂ©e, Paris, Éditions Anne CarriĂšre, 2008 derniĂšre Ă©d. Pocket, 2013.Martin Florent, La poste pendant la PremiĂšre Guerre mondiale » sur le site Histoire Maurice, La Guerre psychologique, Paris, PUF, coll. Que sais-je ? », n° 713, [1956] 3e Ă©d. Erich Maria, À l’Ouest rien de nouveau, derniĂšre Ă©d. française, Paris, Le Livre de poche, BĂ©atrice Ă©dition et commentaire, La Grande Guerre de Paul Caron. Chroniques d’un lĂ©gionnaire canadien-français 1914-1917, QuĂ©bec, Presses de l’UniversitĂ© Laval, BĂ©atrice, Quelle guerre raconter ? Le dilemme du lĂ©gionnaire Paul Caron », Revue de la SociĂ©tĂ© historique du Canada, Vol. 21, n° 1, 2010, p. Thomas-Louis, Journal de guerre 1915-1918, texte Ă©tabli et annotĂ© par Marcelle Cinq-Mars, MontrĂ©al, AthĂ©na, 2006. La PremiĂšre Guerre mondiale. Propagandes et rumeurs 1914-1918 » sur le site Cliotexte. Le Journal, 8 novembre 1915 » sur le site Gallica de la BibliothĂšque nationale de France. © RĂ©seau CanopĂ©, 2015 Journal List Can Fam Physician 2010 Apr PMC2860811 Can Fam Physician. 2010 Apr; 564 312. French. Ce mois-ci nous vous prĂ©sentons le dĂ©bat Le mĂ©decin, doit-il ĂȘtre ouvert Ă  l’euthanasie?». Soulignons que les mots qui nous apparaissent les plus importants dans ces Ă©changes sont ĂȘtre ouvert à». Car, le MĂ©decin de famille canadien n’a pas l’intention de prendre position face Ă  cette mesure; vouloir argumenter du pour ou du contre l’euthanasie dans le cadre d’un dĂ©bat serait rĂ©ductionniste, inappropriĂ© et contre, il convient de reconnaĂźtre que les mĂ©decins de famille sont sans doute parmi tous les professionnels de la santĂ© ceux les plus souvent confrontĂ©s Ă  cette demande. Essentiellement parce que plusieurs exercent en soins palliatifs et en soins de longue durĂ©e, lĂ  oĂč se retrouvent les malades aux prises avec de terribles maladies dĂ©bilitantes qui altĂšrent l’espoir et questionnent le sens de peut rĂ©pondre le mĂ©decin de famille Ă  qui un malade demande d’en finir? Qu’il ne peut pas 
 Qu’il prendra soin de lui 
 Qu’il soulagera ses douleurs? Sont-ce lĂ  les rĂ©ponses attendues?Boisvert page 324 nous rappelle que de plus en plus de patients et de mĂ©decins se disent en faveur de l’euthanasie. Et que, contrairement Ă  ce Ă  quoi nous aurions pu nous attendre, ce n’est pas en raison de l’absence de soins palliatifs ou de soins appropriĂ©s, ni en raison des douleurs mal contrĂŽlĂ©es1. Quant Ă  Marcoux page 325, il nous met en garde contre les risques reliĂ©s Ă  cette pratique et aux dĂ©rapages possibles2. Toutefois, parmi les arguments Ă©voquĂ©s, l’un des plus troublants est que, paradoxalement, l’ouverture Ă  l’euthanasie prolonge la survie!Ceci m’amĂšne Ă  l’anecdote suivante. Un jour, l’épouse d’un patient que j’avais traitĂ© en soins palliatifs est venue me voir. Docteur, j’ai trouvĂ© dans les affaires de mon mari cette lettre qui vous est adressĂ©e. Mon mari l’avait rĂ©digĂ©e aux premiers jours de sa maladie et l’avait incluse dans son testament biologique».RĂ©flexion d’un soirCher docteur, Lorsque je serai vieux et malade, m’aiderez-vous Ă  mourir dignement? Lorsque je n’en pourrai plus, m’aiderez-vous Ă  quitter ce monde doucement? Puisse le Ciel me prĂ©server d’une mort interminable; alitĂ©, incontinent, dĂ©ment et 
 croyez pas que je sois dĂ©primĂ© pour vous faire une telle demande! Bien au contraire, j’aime beaucoup la vie. Ne me dites pas que vous veillerez Ă  ce que je ne souffre point! Ce n’est pas ce dont il est question ici. Je vous parle de la souffrance associĂ©e Ă  la vie qui s’étiole et qui s’en va. Chaque jour plus faible, plus maigre, plus fatiguĂ©, plus mort en quelque sorte! Pourquoi ĂȘtes-vous si enclin Ă  soulager la douleur physique mais si farouche Ă  comprendre la souffrance associĂ©e Ă  la fin de la vie?N’opinez pas que notre sociĂ©tĂ© condamne l’euthanasie! OĂč sont-ils tous ces gens et tous ces juges qui s’objectent lorsque les leurs meurent? En voyez-vous beaucoup s’occuper de leurs proches rendus Ă  l’agonie? A peine 10% des nĂŽtres meurent Ă  domicile. Trop occupĂ©s. Le travail. Les enfants. Bien plus facile de condamner l’euthanasie et placer nos mourants en institution que de s’en occuper. La Mort dĂ©range, n’est-ce pas?Parlant d’euthanasie, ne croyez-vous pas que les savants cocktails que vous m’administrerez pour soulager mes symptĂŽmes terminaux n’hĂąteront pas le processus? Tous ces mĂ©dicaments pour la douleur, les rĂąles respiratoires, l’agitation ne risquent-ils pas de me rendre encore plus faible, plus calme, plus enclin aux complications de fin de vie?Êtes-vous certain que vous ne pratiquerez pas ce qui vous rebute tant, une forme d’euthanasie lente? Une petite poussĂ©e vers l’au-delĂ , en quelque sorte! Si tel est le cas, pourquoi ne me donneriez-vous pas cette poussĂ©e lorsque je vous le demanderez ou lorsque je n’en pourrai plus? AprĂšs tout, on achĂšve bien les chevaux, n’est-ce pas !Me rendriez-vous ce service, si je vous le demande?Mon patient n’a jamais fait allusion Ă  cette lettreQuelques mois plus tard, mon patient Ă©tait affligĂ© d’une maladie terminale. Bizarrement Ă  partir du moment oĂč il est devenu malade, il n’a jamais fait allusion Ă  cette lettre. Il surveillait attentivement les doses que je lui peut-il que l’on ne voit pas la vie de la mĂȘme maniĂšre selon que l’on soit en santĂ© ou malade et en fin de vie?Quand vous mourrez de nos amoursSi trop peu vous reste de moiNe me demandez pas pourquoiDans les mensonges qui suivraientNe serions ni beaux, ni vraisMourrez de mort trĂšs viveQue je vous suiveGilles VigneaultNotes en bas de pageThis article is also in English on page concurrentsAucun dĂ©clarĂ©RĂ©fĂ©rences1. Boisvert M. Le mĂ©decin, doit-il ĂȘtre ouvert Ă  l’euthanasie? Oui. Can Fam Physician. 2010;56324, 326, 320, 322. fr ang. [Google Scholar]2. Marcoux H. Le mĂ©decin, doit-il ĂȘtre ouvert Ă  l’euthanasie? Non. Can Fam Physician. 2010;56325, 327, 321, 323. fr ang. [Google Scholar]Articles from Canadian Family Physician are provided here courtesy of College of Family Physicians of Canada

on peut en mourir a la fin en 10 lettres